Propos sur la Mort…

Réflexions et TémoignagesAnnée 1996
Propos sur la Mort…
La mort a toujours été pour les occidentaux une fin en soi. Les orientaux, au contraire, voient en cette fin une continuité. Paradoxalement, nous pourrions dire que la vie sur Terre pourrait être notre mort. En effet, rien ne nous empêche d’imaginer qu’à notre naissance une perte de conscience de nos origines se produit. La naissance et la mort sont deux passages extrêmement mystérieux. Nous ne savons pas d’où nous venons, nous ne savons pas où nous partirons. La médecine ne s’est jamais vraiment intéressée à ces deux points clés de notre existence. La naissance, début d’une vie ou d’une mort. La mort, fin d’une vie ou fin d’une mort… Personne ne peut répondre avec exactitude à ces questions.

La science, dans tout cela, où en est-elle ? Très difficile de le savoir. Il est incontestable que des recherches ont été faites sur ce sujet. Les chercheurs ne peuvent investir dans un domaine qui les dépasse et qui se situe dans une dimension peu accessible pour le moment. En résumé toute investigation est personnelle. Chaque individu vit une expérience différente sans commune mesure avec une autre personne. Mais il y a des points communs, notamment l’apparition d’un tunnel lors de la mort et d’une certaine luminosité au bout de ce tunnel. Les expériences varient aussi en fonction des croyances, des angoisses, des joies et des peines de chacun. L’homme regarde toujours la mort à travers les autres, mais sommes-nous capable de visualiser sa propre disparition ? Il est difficile de s’imaginer de ne plus exister. En Occident cette approche cartésienne fait qu’il n’y a pas d’assistance lorsque nous sommes en phase terminale. En Orient, la vie et la mort sont inséparables et ne peuvent exister l’une sans l’autre. Certains « maîtres » ont une perception si fine du monde qui nous entoure qu’ils sont capables de suivre l’évolution d’une entité lors de cette indéniable expérience. Alors qu’elle est donc notre Univers ?

[Claude B. – le 10-03-96]