Tous les articles par Claude D.

Interrogation sur l’ego.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1999
Interrogation sur l’ego.
Je viens d’avoir une prise de conscience importante dans ma vie concernant les pensées irréalistes que j’avais fabriquées par l’intermédiaire de mon ego.

C’est d’une façon intrinsèque, profonde parce que mes pensées sont irréalistes, je me suis dit que je ne les confronterais pas parce que de toute façon elles sont irréalistes. Je vois que je ne me donne pas le droit d’avoir des pensées irréalistes même si je passe mon temps à dire que j’affronte ces pensées mais de façon réaliste.

Je ne les confronte pas parce que je me dis que ce n’est pas logique de confronter une chose irréaliste et c’est la rendre plus réelle, tout le contraire de ce que je dois faire. J’ai peur de nourrir de nouveau ces pensées , de leur donner plus d’énergie, plus de vie ce qui n’est pas nécessairement la meilleure solution car si je fais cela avec toutes les parties de mon ego, il provoque une perte d’énergie. Je me dois de discerner, au risque de me tromper, de faire des erreurs, faire un « choix », voir ce qui est le meilleur…

Est-ce que je passe à la confrontation ou non, est-ce que je peux ne pas confronter ou bien de toute façon la confrontation est inévitable et elle va d’elle-même. Est-ce que je perds plus d’énergie à long terme en ne me confrontant pas à ces pensées ou bien est-ce que j’en perds à court terme. Que ce passe-t-il avec cela à moyen terme et y a-t-il une limite (fin dans le temps).

Aujourd’hui j’ai vu que toute mon inacceptation de moi-même était reliée au fait que je ne me donnais pas le droit d’avoir un ego ou que je pensais ne pas en avoir un « officiellement » bien sûr mais « émotivement », car au niveau de l’ego lui-même il ne sait pas qu’il existe complètement sinon il ne serait plus lui-même, il serait la conscience mutée en ego, celui-ci deviendrait alors l’être, le mental de ma conscience.

Je le sais mais j’ai tendance à oublier que je suis de cet ego d’une certaine façon alors qu’en réalité je suis tout autre et il est en moi et c’est normal, c’est le principe de l’évolution et cela fait partie de mon ascension.

Ce que j’ai compris c’est que je n’osais pas confronter certaines pensées irréalistes parce qu’elles étaient irréalistes et je me sentais coupable d’en avoir et le fait de ne pas les reconnaître c’est un peu me dire que je n’en avais pas, de ne pas le reconnaître me donne un peu plus bonne conscience car je me dis que je (l’ego) ne devrais pas en avoir mais il n’en ait rien.

S’il existe c’est que je dois avoir cet ego, c’est aussi simple que cela, la réalité prédomine sur la théorie de l’évolution et elle nous saute au visage. Si on ne la regarde pas en face, elle s’arrange pour être vue, pour être conscientisée… Je ne réussis pas à retransmettre l’émotion ou le sentiment que j’ai vécu quand j’ai vu que je n’osais pas me confronter à mon ego parce que c’était mon ego, c’est une grande dépense d’énergie, c’est ce que j’ai senti mais il y a également quelque chose qui s’est « fondu » en moi , puis c’est ma conscience aussi qui s’est fondu en lui.

[Claude D. – le 26-05-99]

Sur le chemin de la conscience.

Réflexions et TémoignagesAnnée 1998
Sur le chemin de la conscience.
Claude, je suis content de savoir que tu t’intéresses au développement de la conscience…

Moi aussi ça fait longtemps… 10 ans environs et j’ai 25 ans alors j’ai commencé jeune, tu t’imagines…

Je m’intéresse beaucoup aux états modifiés de conscience, à la peur, au doute, tout ce qui est l’ombre, la lumière de l’humain, tout ce que fuit l’humain sans le savoir ou se l’avouer et j’y trouve les plus grandes réponses… Et les plus petites.

J’ai besoin d’ami(e)s pour partager, pour raffermir en moi cette recherche et la faire « descendre » encore plus dans ma conscience, par des gens qui l’expliquent avec des mots différents, qui l’approchent par différentes nuances ou expériences… Plus on la concrétise plus on l’intègre dans notre conscience et moins il y a de blocages d’énergie. L’énergie circule alors rapidement, défait les blocages car elle circule mieux et nous pousse à aller plus loin… C’est ce qui est compris clairement et facilement dans nos niveaux supérieurs de conscience.

Il existe des dimensions plus sombres de notre être vu par l’ego qui déforme la réalité parce que dans la vraie réalité de la conscience neutre, il y a ce qui n’est point (pas d’obscurité ni de lumière, ni chaud, ni froid, ni haut, ni bas). Ce qui est, transcende les lois de la relativité et les polémiques qui y sont liées n’ont pas de raison d’être. Il n’y a plus de relativité, il y a ce qui est, la polarité n’existe plus. (bien, mal, beau, laid, chaud, froid, etc…)

On ne peut comparer une chose à elle-même, c’est la seule chose qui existe. Un exemple : une chose est comme elle est et la comparer à ce qu’elle devrait être est sans fondement, elle est comme elle est et ne peut-être autrement dans l’instant présent.

Un autre exemple : cette personne est aussi belle qu’elle est… On ne peut dire qu’un être est plus beau qu’un autre car la beauté est relative à nos besoin, nos critères. Plus on aime une personne plus elle devient belle. Un exemple concret : la belle et la bête est un film très subjectif c’est pour cela qu’il n’a pas d’absolue vérité… C’est ce qui fait que tous les goûts sont dans la nature…

Souvent il nous faut nous le répéter longtemps pour que la compréhension d’une information soit décodée. Elle pourra ainsi s’intégrer dans notre corps pas seulement dans notre « tête » , mais de la tête au pied comme on dit ! avant qu’elle fasse vraiment partie de nous, en tout cas pour moi…

Car dans notre « tête » on sait bien des chose mais dans nos émotions souvent la compréhension n’a pas été assimilée, appliquée, intégrée, conscientisée… Cela on peut le savoir par le ressenti, par la vérification dans l’expérience et même à ce point, quand nous utilisons notre ressenti nous avons besoin encore de nous ré-imprégner de certaines prises de conscience répétées, (C’est parfois long et difficile mais c’est une bonne façon de réagir. C’est une mécanique qui est comme cela de toute façon), et en plus nos énergie serons placées de la meilleure façon pour se développer, pour travailler en notre faveur…

Comme l’amour de soi et des autres, le non jugement de soi et des autres, l’acceptation de notre évolution, de notre conscience comme elle est pour le moment, puis en travaillant sur la prise de conscience…

Même si on le fait avec notre coeur et notre « tête » mais pas seulement dans notre « tête », ce n’est pas nécessairement terminé, enregistré, dans notre ADN, il y a alors une mutation à effectuer et cela n’est pas de la science-fiction, c’est bien réel… Un exemple : lorsque j’ai peur qu’une personne me trouve laide c’est que moi-même je suis en état d’insécurité face à ma beauté…

La définition de cela c’est qu’on se dit : « je n’aurais pas du faire cela, je suis donc bien naïve ! », ou quand on se dit « je savais que je n’aurais pas du faire cela… », alors pourquoi l’ai-je fait ?

Certaines prises de conscience : « je le savais, je n’aurais pas du faire cela… », ou on demande à notre corps d’exécuter certaines fonctions et il en exécute le contraire… Tout ceux qui ont fait des arts martiaux, l’art de maîtriser le corps et l’esprit pourraient nous donner des anecdotes plus précises… On commence par se taper sur la tête… Souvent les gens se découragent et ont l’impression qu’ils n’ont rien appris, qu’ils n’ont pas su avancer ou qu’ils ont eu l’illusion de comprendre…et se dévaloriser (ou s’abaisser).

Alors que souvent ce n’est pas vrai. Ils ont compris quand ils ont compris, avancé, évolué. C’était vrai dans l’air leur milieu dans leur « atmosphère psychique », dans le corps. En réalité c’est que la fusion avec leur « tête » et leurs émotions ne c’est pas faite à 100% dans leur ego et la pluralité des petites voies que l’on incarne… certains diront que la fusion avec le double éthérique ne s’est pas effectuée…

C’est que la transmutation des énergies ne s’est pas effectuée dans le corps des cellules, ce que l’on appelle communément : LA CELLULARISATION…

L’adaptation des émotions à la conscience ne s’est pas effectuée, elle n’a pas eu le temps, l’espace de suivre car la vitesse du mental a intégré les choses beaucoup plus rapidement que les émotions ne peuvent le faire…

C’est pour cela qu’en thérapie souvent un individu va avoir une prise de conscience et il va être estomaqué, il faudra faire une pose dans ses émotions.

Dans son mental il comprendra facilement, mais les émotions ne suivent pas il a besoin de les intégrer car dans le corps il y a vraiment une division cellulaire qui se fait, c’est physique, la chimie du corps change et cela demande une certaine adaptation et c’est important d’être réceptif pour ne pas vivre sa prise de conscience uniquement dans sa tête ou uniquement dans ses émotions. Cela demande un certain discernement.

C’est souvent ce que les gens oublis ou n’ont pas cette prise de conscience… ils se tapent sur la tête pourtant, il y a eu un avancement. C’est que ces personnes ne comprennent pas le processus, et c’est normal…Cela se transforme ainsi en une involution, en dépression etc…

Un dernier détail; Il y a des gens qui apprennent des choses et c’est « récupéré » par leur orgueil, leur ego, lorsqu’il y a une prise de conscience, cela ne se vit plus au niveau du mental, de la conscience mais des émotions de l’ego lui-même. Enfin le plus important dans tout cela c’est de vivre un jour à la fois, d’être bien entouré et de s’écouter…

[Claude D. – le 06-11-98]