Moïse l’Égyptien.

Moïse l’Égyptien.

La Génétique de l’Égypte Antique dans le Monothéisme du Monde Occidental par Jan Assmann.

Incorporé dans la fondation même du monothéisme, et ainsi dans la culture occidentale, Moïse est une figure non pas de l’histoire, mais de la mémoire. Comme tel, il est le sujet de quintessence pour les innovations historiques que Jan Assman définit et utilise comme pratique dans cette oeuvre. Il s’agit d’une étude des moyens par lesquels les événements factuels et fictifs aussi bien que les caractères sont emmagasinés dans les croyances religieuses et transformés dans leur justification philosophique, des ré-interprétations littéraires, des restitutions philosophiques (ou simplement des falsifications), et démystifications psycho-analytique.

« Une étude brillante… De réputation mondiale en qualité de spécialiste de textes Égyptiens, croyances, et de rituels, Assmann est l’expression combinée d’une grande virtuosité technique de son choix professionnel avec un large – très large – intérêt théorique et comparatif… D’un argument élégant, une documentation impressionnante, et écrit dans une langue éloquente.

Moïse l’Égyptien présente un défi pour de nouvelles recherches sur l’histoire primitive du monothéisme, de même qu’une nouvelle lecture de la place de l’Égypte dans la culture moderne de l’Occident – et replace dans un double contexte beaucoup plus large la théorie d’une mémoire culturelle. »

· Anthony Grafton, New Republic

Jan Assmann fait une autre visite des sujets déjà couvert par Freud (dans Moïse et le Monothéisme), mais avec des différences importantes. Assmann n’est pas un amateur. Il est un Égyptologue Allemand éminent, et personne ne peut écrire avec plus d’autorité au sujet des relations entre l’Égypte Ancienne et l’Ancien Israël. D’égale importance, Assmann aspire à quelque chose à la fois de plus crédible et de plus valable que Freud. Freud a tenté de décrire Moïse tel qu’il était vraiment… Assmann au contraire choisit d’écrire un compte rendu de comment Moïse fut rappelé à la mémoire à différentes époques et à différents lieux… Assmann donne un éblouissant compte rendu de plusieurs siècles de la Tradition de « Moïse-comme-Égyptien ».

Moïse L’Égyptien, avec toute son érudition brillante n’est pas une simple narration historique non-émotive et sans passion. Elle est également une homélie. C’est par ceci qu’elle devient si rare – considérant son caractère de monographie académique – une lecture profondément émotive. Assmann présente ses arguments de façon passionnée qui pour nous aujourd’hui, avons beaucoup à apprendre des Anciens Égyptiens, sur lesquels il a passé sa vie à étudier… Le plus émouvant de tout, étant que Assmann est un homme passé maître de ces études, avec assez de courage pour être moralisateur… Assmann reconstruit avec une tradition oecuménique l’interprétation de l’Exode comme étant une contribution importante pour l’histoire des religions.

Par la même occasion, son réquisitoire est d’une si extrême force morale, que les théologiens modernes adoptent la même largesse de vue. Assmann n’a rien fait de moins, que de suggérer que le Judaïsme, la Chrétienté et l’Islam soient placés sur des fondements nouveaux et qui embrassent et unifient beaucoup plus, et beaucoup mieux. En faisant la démonstration que ces fondations alternatives ont longtemps fait partie de la tradition Judéo-Chrétienne. Assmann démontre qu’une telle réforme d’élargissement est possible. Possible ou non, Assmann a écrit un ouvrage de maîtrise et passionné, un livre d’inspiration tout autant que d’information.

· Noah J. Efron, Boston Book Review

« Moïse l’Égyptien » ouvre une question cruciale pour les adhérents des trois religions qui se proclame de l’origine biblique du Judïsme. Cette question provient des distinctions religieuses des vérités et des faussetés. Il paraît naturel pour un Juif, pour un Chrétien, ou pour un Musulman de considérer sa propre religion comme vraie et les autres religions comme fausses. Cette tendance est particulièrement forte, agressive et active dans la Chrétienté. Par contre selon l’Égyptologue Jan Assmann, les gens qui pratiquaient les religions anciennes que nous jugeons et appelons païens, ne voyaient pas le monde de cette manière, de cette façon. Les peuples de différentes nations pouvaient rendre hommages à des Déesses et des Dieux de groupements différents, mais ils avaient des expressions alternatives, des expressions de réalité fondamentalement similaires.

· Bob Chodos, Catholic News Times

« Dans ce livre remarquable, Assmann saisit l’essence même des religions Occidentales – l’essentiel du monothéisme – comme son sujet, traçant ses effets en regardant la contre-image de l’imagination Occidentale – la mémoire de l’Égypte … Le tout se basant sur sa connaissance intime et profonde de la religion Ancienne d’Égypte, Assmann est capable de construire une nouvelle image des contrats existant entre l’Égypte et le Monothéisme. »

· Ronald Hendel, Biblical Archaeology Review

« Le Compte-Rendu de Assmann est tout aussi bon comme explication de son histoire que quiconque est pu produire, et doit certes être basé sur une fondation beaucoup plus solide que quiconque ait pu faire. C’est tentateur et invitant. Personne ne peut trouver faute ou erreur sur ses connaissances ou son érudition. Il est un des plus talentueux historien de l’Ancien Monde. »

· Saul Freidlander

Jan Assmann, est Professeur d’Égyptologie à l’Université de Heidelberg.

[Jean-Samuel G. – le 09-10-99]

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