Notre responsabilité face à la Nature.

Réflexions et TémoignagesAnnée 2000
Notre responsabilité face à la Nature.
Nous vivons dans la nature matérielle, nous devons nous conformer aux lois qui régissent son environnement. Face à une agression, la nature répond par la souffrance physique ou morale. Nous avons un quota de jours dans ce monde ; Pas un de plus, pas un de moins ! Nous avons aussi qu’une seule vie matérielle, notre vie de tous les jours. Nous en n’avons pas eu avant, nous n’en aurons pas après. Pour notre vie, respectons les lois de la nature au risque de s’exposer à la souffrance déstabilisatrice qui consume des jours normalement destinés à la Vie et laisse en chemin le sentiment amer de ne pas avoir vécu.

Un jeune humain tire son éducation de l’union des ses parents. C’est une loi naturelle ! Certaines espèces animales sont aussi concernées par cette loi. La désunion des parents pendant l’éducation des enfants est contre nature et soumise à la souffrance. Avant la naissance des enfants, la désunion n’est pas contre nature. Après leur éducation, la désunion n’est plus soumise à la riposte matérielle.

La nature se renouvelle sans cesse, sainement, sans jamais se rassasier. Pour l’espèce humaine, comme pour d’autres espèces animales, ce renouvellement se réalise par l’union des deux parents.

L’empreinte laissée par un humain dans l’environnement matériel va de sa fécondation à la dissolution du corps physique. Trois étapes distinctes et irréversibles composent cette métamorphose : La gestation du corps, la vie du corps, la dissolution du corps. Elles sont cloisonnées par deux paliers : La naissance et la mort.

Le propre d’un humain est de vivre, c’est à dire se trouver dans la phase vie de sa métamorphose. Pendant la gestation, le fœtus n’a pas encore l’appellation humain ; C’est un fœtus d’humain. Après la mort, le corps n’a plus l’appellation humain ; C’est cadavre d’humain.

De même qu’un mort ne peut plus vivre, un fœtus ne peut pas mourir parce que pour mourir, tel que nous définissons la mort d’un individu, il faut naître et vivre ne serait-ce qu’un instant.

Le fœtus fait parti du corps de la mère au même titre qu’un membre ou un organe. Elle en dispose à sa guise, en fonction de ses sentiments et de ses dispositions. A condition qu’une libération anticipée ne provoque pas une naissance suivit d’une mort, des plus innocentes !

Un mammifère carnivore ou omnivore ne fait pas de sa propre race les produits de son ordinaire. Il sait d’instinct que la chair de ses semblables est impropre à sa consommation personnelle. Il ne se nourrit pas de la chair de ses congénères. C’est une loi naturelle !

Nous, humains, respectons cette loi. Nous ne mangeons pas de l’humain. Mais, dans l’éventail de viande qui nous est proposée, une analogie tend à nous induire en erreur : La viande de porc. La chair du porc ressemble à la chair humaine. Manger du porc revient à manger de l’humain, pratique contre-nature, exposée à la souffrance.

La nature est impartiale. Au niveau de l’espèce ou de l’individu, les avantages et les inconvénients s’équilibrent ; C’est la loi naturelle du juste milieu ! Elle place toutes les espèces et tous les individus sur un même niveau vis-à-vis de la nature.
Vaut-il mieux naviguer dans la tempête des extrêmes ou se contenter de l’existence simple du juste milieu ? C’est la nature et ses repères qui donnent la réponse.

Tous bonheurs ou tous malheurs dépassant la zone rationnelle sont naturellement ramenés au juste milieu par le coté opposé. Si un bonheur d’exception perdure au cours de sa vie, un humain doit lui-même s’humilier avant que son avenir spirituel n’en soit humilier. Si un trouble d’exception perdure, nous devons rester confiants car, en raison de notre constitution faite d’un corps matériel mortel et d’un avenir spirituel éternel, la loi du juste milieu se poursuit après la mort du corps physique et les sentiments s’équilibrent dans l’avenir abstrait.

Pour permettre le renouvellement, tout ce qui vit dans l’univers matériel est mortel. Pour que la vie vaille la peine d’être vécue, la nature se présente comme un paradis. Les animaux et les végétaux vivent dans l’innocence de leurs instincts, sans dévier. Ils n’ont pas l’intelligence pour se rendre compte, en permanence, qu’ils sont mortels jusqu’au moment d’un danger de mort où l’instinct de conservation se ranime. Nous, humains intelligents, savons en permanence que nos jours sont comptés. Cela nuit à la plénitude de notre vie. Nous avons donc un handicap par rapport aux autres êtres vivants : Nous perdons l’innocence instinctive qui amène au paradis matériel. Pire, nous nous faisons du mal par altération de notre intelligence et nous risquons de nous détruire.

Nous ne sommes plus au niveau de l’Animal et du Végétal ; Nous avons perdu l’innocence depuis notre naissance intelligente. Nous sommes au niveau de la nature elle-même ; Nous sommes capable de modeler, sciemment, notre environnement. Si la nature est Dieu, nous sommes des dieux ! Nous n’avons pas demandé l’intelligence ; Elle nous est imposée. Nous n’avons pas demandé la responsabilité ; Nous voulons vivre notre vie matérielle. Nous avons un handicap. La nature n’a pas put nous bâtir avec une telle dissymétrie. Elle est impartiale. Pour avoir porté l’intelligence, nous avons droit à un dédommagement à la hauteur de nos responsabilités : L’éternité. L’éternité est notre salaire pour une vie matérielle à arrière goût de mort. C’est la plus grande récompense qu’un être mortel puisse espérer!

Nous, humains de la planète Terre, saurons nous montrer, au sein de l’univers, à la hauteur de notre intelligence et de nos responsabilités !

[Claude De B. – le 30-09-00]