Faits, bruits, sensations et réflexion.

Réflexions et TémoignagesAnnée 2002
Faits, bruits, sensations et réflexion.
Je voudrais vous relater des faits, des bruits, des sensations.

Quelques jours après le départ (mort) de mon frère, un soir alors que j’étais couchée, j’ai entendu des pas dans le couloir. Mon mari et mon fils dormaient cela n’était donc pas eux. J’ai cru reconnaître le pas de mon frère. Il est arrivé aussi; que ma chambre ou le bureau soit imprégné de l’odeur de cigarette (Gilles fumait beaucoup). Mes parents aussi ont constaté que tous les matins leur salon était imprégné de la même odeur. Aucun des deux ne fume. Cela arrive moins à présent. j’ai aussi fait pas mal de rêves dont un qui m’a marqué.

Mon frère était dépressif et absorbait beaucoup de médicaments, trop à mon goût et je le lui en faisait la remarque. Pour en venir à mon rêve, je me dirigeait vers sa tombe et je le vois, assis dessus, aussitôt je me précipite vers lui en lui disant: Mon Dieu; Gilles que tu es beau « il était très beau et j’ai toujours eu de l’admiration pour lui ». Je lui ai demandé de venir à la maison et qu’il fallait le dire à tout le monde. Nous nous sommes retrouvés dans ma chambre, il était assis sur mon lit et moi devant lui. En arrière fond, j’entendais ma famille, réunie au complet dans le salon.

J’ai donc demandé à Gilles de rester avec nous, que je l’aimais et que j’avais besoin de lui. il m’a dit « si je reste tu me donnes l’enveloppe marron qui est là. Je lui ai tendu l’enveloppe, il m’a demandé de l’ouvrir, elle était pleine d’antidépresseur, je l’ai regardé et là il m’a fait comprendre que si il revenait son mal-être recommencerait.

Dois-je en déduire qu’il est heureux à présent? Gilles a toujours cru qu’il y avait un autre monde meilleur. Ce qui me chagrine à présent, s’est que je sens moins sa présence. J’en arrive à me demander si je n’ai pas fait quelque chose qui lui aurait déplue. Pas dans le passé mais dans le présent car je sais qu’il vit, ailleurs mais il vit, c’est avec cet espoir que j’arrive à continuer.

[Christ R. – le 21-10-02]